Je voudrais rajouter un personnage du Cantal, célèbre, et de la vallée du Mars !!! j'avoue qu'il n'est pas très connu mais quand même :
Extrait de mon bulletin "la vallée du Mars au fil du temps"
Louis PEUCH vit le jour le 2 mars 1859. Il était le fils de Catherine FAURE et de François PEUCH, domestique agricole, et habitait une modeste maison au lieu-dit « le champ Long ».
Il était l’aîné de 8 enfants, passa son enfance au pays et fréquenta l’ancienne école de Saint-Vincent.
Dans un journal de 1940, il se rappelle :
« A l’époque, j’allais à l’école à Saint-Vincent. J’avais 4 km à faire pour me rendre au chef-lieu de la commune. Mais je n’allais à l’école que l’hiver. L’été, je travaillais dans la montagne. Je gardais les troupeaux. Mais tout en étant pâtre, je voulais m’instruire. Aussi, j’emportais des livres le long des pentes et tandis que mes moutons paissaient, je lisais ma bibliothèque portative ».
Des études sérieuses et un travail acharné lui permirent de réussir le concours de l’École Normale, et, réalisant son rêve, il devint instituteur, et fut nommé dans la banlieue parisienne où il arriva en 1879.
Comme il revenait chaque année au pays natal, pour les vacances, il connut et épousa en 1884 Catherine Grillet, institutrice à Méallet.
Ce fut dans le 3ème arrondissement de Paris le maître d’école idéal. Les enfants l’aimaient, les parents appréciaient son enseignement. Toutes ces qualités reconnues, il fut nommé Directeur.
Sa modestie, sa simplicité et la reconnaissance de tous le conduisirent le 6 mai 1908 à l’Hôtel de Ville de Paris comme conseiller municipal.
Président de la Commission du port de Paris, il collabora activement à toutes les questions concernant l’alimentation de Paris et sa banlieue en eau potable.
Ce travail fut récompensé. Le gouvernement lui conféra le ruban, la croix d’Officier, la cravate de Commandeur de la Légion d’honneur.
Ses collègues le portèrent à la présidence du Conseil Municipal, puis à la présidence du Conseil Général en 1918 (à l’époque, la capitale n’avait pas de Maire).
Les habitants de Saint-Vincent avaient la joie de le revoir chaque été, lui et son épouse, dans leur maison du Sarlat. C’est en ce lieu, dans notre vallée où il était né et qu’il n’oubliait jamais, qu’il décéda d’une crie cardiaque en juin 1945.
Monsieur et Madame PEUCH reposent dans le petit cimetière de Saint-Vincent, dans un caveau de pierre grise, patiné par le temps, où seules le désignent les palmes rappelant sa brillante destinée."