Cantal : ailleurs est ici !

Le Cantal s’est montré sous son meilleur jour au cours de ces dernières semaines d’un mois de mai décidément atypique. Mai est comme une rivière qui flâne, laissant certaines de ses journées musardées, comme les méandres d’un fleuve, de jours fériés en ponts, pour finir en journée de solidarité. Chacun a tout loisir de se livrer à son passe temps favori, surtout lorsque l’astre jaune enfin luit.

Farandole de coureurs sur nos monts, défilé de vaches montant à l’estive, nous avons retrouvé avec bonheur les images du Cantal sur nos écrans télévisuels. On a même vu le Cantal chez Claire Chazal ! Le Cantal ne laisse décidément pas indifférent. Les amoureux de ce doux pays, trop caché, trop timide, ne peuvent que s’en réjouir. D’ici quelques jours, il accueillera tous les jeunes agriculteurs de France, pour montrer le dynamisme et la fierté d’une profession emblématique de nos montagnes, qui souvent dans l’adversité sait avancer, parvient à se remettre en cause, tout en demeurant fidèle à ses valeurs.

Avec l’été, ce seront bientôt plusieurs milliers de visiteurs, de plus en plus hésitants à partir très loin, qui viendront marcher sur nos sentiers, goûter nos produits, profiter d’un art de vivre, dont on se demande s’il ne vaut pas autant que les marches de Cannes. En fait, les nombreux jeunes qui montrent chaque jour leur attachement à cette ruralité ouverte et moderne, constituent un formidable encouragement pour tous ceux qui entreprennent.
Jamais le Cantal, ses femmes et ses hommes, ses territoires et ses animations, n’auront été autant sous les feux des projecteurs. Avec un trait commun, celui d’une culture authentique et forte, propre à fédérer et à intégrer, le Cantal plaît. On ne vient pas dans le Cantal pour chercher ce qu’il y a déjà ailleurs, même si hélas parfois on tente de le transposer dans une certaine banalité, mais pour trouver un «ailleurs» dont on ne sort jamais indifférent.
Ni tout à fait le même, ni tout à fait différent, ce mois de mai nous a transformés, nous a définitivement donné envie d’été. Cet été sera sans nul doute orageux, ils le sont toujours; sans nul doute tardif, ils le sont de plus en plus; tout aussi assurément trop court, la cloche raisonne sous les préaux dès les premiers jours de septembre; mais cet été nous transformera sans nous changer, agrandira notre cercle d’amis venus d’ici et de plus loin, dans cet «ailleurs» que chacun cherche et que nous avons déjà. Pour le conserver, il suffit de savoir le partager.

Sympa ce p'tit mot !
Pas mal la photo !!!