Salers vs aubrac

Émilie Auffret, La Montagne

Près de 500 animaux seront présents, dimanche, à Cézens, pour le concours départemental du syndicat aubrac. L'occasion de faire le point sur cette race rustique.

Cent cinquante mille vaches aubrac peuplent la France et près de 30.000 sont cantaliennes. Dimanche, 490 animaux maquillés du département se retrouveront à Cézens, lors du concours du syndicat aubrac. « Je ne m'attendais pas à avoir tant d'inscrits, se réjouit Michel Bos, président du syndicat aubrac du Cantal. D'ailleurs, on note un élargissement géographique de la provenance des animaux présentés. Ils ne viennent plus seulement des cantons de Pierrefort et de Chaudes-Aigues. »

Points communs

L'aubrac envahirait-elle le Cantal ? Au regard de certains chiffres, on serait tenté de répondre par l'affirmative. « En 1988, il y avait 15.000 aubrac dans le Cantal, maintenant on en compte 30.000. Il y a entre 1.000 et 1.500 animaux supplémentaires par an », note Michel Bos. À ce rythme-là, la salers a du souci à se faire. Cependant, ces deux races bovines implantées dans le Cantal ont quelques points communs.

L'aubrac a, comme la salers, une grande facilité de vêlage et demande donc moins de main-d'oeuvre. Elle peut également fournir un veau par an comme sa consoeur à robe rouge. « L'aubrac a des capacités maternelles qui permettent de ne pas fournir de complément pour nourrir les veaux », précise Michel Bos. C'est un animal rustique, capable de résister à cinq mois d'hiver mais également à des zones un peu moins herbagères.

Les caractéristiques naturelles de ces deux races sautent aux yeux. Cependant, sur le marché bovin, les enjeux ne sont pas exactement les mêmes. « Nous avons une très bonne valorisation du broutard maigre en Italie, précise Michel Bos. Les animaux de réforme label ou hors label sont également bien valorisés. »

Une forte demande émane du centre de la France en matière de génisse de reproduction. « Nous avons également un marché à prendre dans les pays de l'Est, où nous avons beaucoup de demandes. L'aubrac y est implantée depuis 10 ans et obtient de très bons résultats, notamment en Sibérie. Malheureusement, pour le moment nous ne pouvons pas exporter, à cause de la réglementation rigide sur la fièvre catarrhale. Les animaux exportés ne doivent pas être vaccinés. Faire changer ça est notre combat du moment », insiste le président du syndicat aubrac.

Selon lui, le concours départemental qui a lieu dimanche, à partir de 10 heures, est bien plus qu'un rassemblement d'agriculteurs. « C'est une manière de montrer que les éleveurs sont présents et debout malgré les difficultés. »



Memento
Effectif national / effectif départemental
aubrac : 150 000 / 30 000 (2010)
salers (2000) : 204 000 / 99 443

Bref, difficile de faire des comparaisons, avec des chiffres aussi obsolètes... Mais l'aubrac a l'air de rattraper son retard.

Deux sites incontournables pour ceux que ça intéresse

http://www.race-aubrac.com/fr/race/historique.php
http://www.salers.org/rub2/origines.php

j'en vois de plus en plus dans les hauts plateaux. L'Aubrac est une trés belle vache avec la Salers

Ce sont mes deux races préférées bizarrement

mic a écrit:

j'en vois de plus en plus dans les hauts plateaux. L'Aubrac est une trés belle vache avec la Salers

Effectivement la race Aubrac tend à s'implanter dans l'ensemble du Cantal, en Chataigneraie il y a de très beaux troupeaux. Je ne suis pas un spécialiste mais je me suis laissé dire que les exploitants qui s'installent ou qui basculent de la production laitière avec des Prim Holstein ou des Montbéliardes vers des troupeaux allaitants notamment ne trouvent pas assez de ressources auprès des sélectionneurs Salers, ils se tournent donc vers l'Aubrac qui est un animal qui présente de nombreuses similitudes.

C'est vrai que que ce sont de très belles bêtes.... de plus comme la Salers qui débouchait traditionnellement vers les USA, de nombreux britanniques sont attirés par cette race (le passé de la vache folle y est pour beaucoup puisque des milliers de têtes ont été abattues). La Salers est exportée aujourd'hui vers la Tunisie, la Biélorussie et le Kazakhstan (pas sur de l'orthographe...)il en sera de même pour l'Aubrac. Je prends l'exemple de la République Tchèque où on ne trouve presque plus de vaches... il faudra bien en faire venir de pays ou de région comme la nôtre qui a une véritable expertise.

Antonio a écrit:

Ce sont mes deux races préférées bizarrement

Ben pour moi aussi !
Copiteur va !

- Vous pensez que c'est normal Docteur ?
- Vous êtes chauvin

Le problème est que plusieurs terres du Parc des Volcans d'Auvergne appartiennent aux Aveyronnais... et il y a de plus en plus d'Aubracs au pays de la Salers On a qu'a introduire des Abondances On va faire du reblochon Cantalou

benoit a écrit:

Le problème est que plusieurs terres du Parc des Volcans d'Auvergne appartiennent aux Aveyronnais... et il y a de plus en plus d'Aubracs au pays de la Salers On a qu'a introduire des Abondances On va faire du reblochon Cantalou

On sait ce qu'il nous reste à faire, sur le futur PNR Aubrac, lol

Bonjour,

En Chataigneraie les exploitants sont du coin et traditionnellement de nombreuses familles de l'arrondissement de Saint-Flour (Pierrefort, Saint-Urcize, Neuvéglise etc ) sont liées par mariage aux Aveyronnais de manière traditionnelle. On constate aussi que la race Aubrac s'étend ailleurs en France (on en trouve dans l'Allier, en Saône et Loire). C'est le signe aussi positif du travail effectué sur la promotion des races rustiques. Les Britanniques ont eu leurs cheptels décimés... et les pays de l'Est doivent reconstituer leurs troupeaux qui ont été mis à mal par la gestion"socialiste". Il y a quelques enfants d'exploitants aveyronnais qui ont acquis des terres dans le Charolais ... Tous ces facteurs font que la race se développe.

C'est très bien ... ce qui met en évidence le dynamisme d'une région ! J'ai corrigé cette semaine un article de presse qui paraît sur des supports tchèques où on parle de l'attrait des Tchèques pour l'Aligot ... Il y a des bars à aligot à Prague ... Je reconnais que c'est assez folklo .... Mais si à terme cela fait vendre de la tome ...pourquoi pas !