La filière bois dans le Cantal

On dit souvent que la filière bois est mal exploitée en France, en grande partie à cause du morcellement des parcelles et des forêts pas toujours bien desservies.

La forêt couvre le quart du territoire de l'Auvergne. Appuyée sur cette ressource naturelle, la filière bois régionale emploie 13 400 personnes. Les secteurs de la sylviculture et du travail du bois la caractérisent. Davantage développée dans les départements de la Haute-Loire et du Cantal, elle est souvent représentée par des établissements de petite taille. La main-d'œuvre, essentiellement masculine, est plus jeune que l'ensemble des actifs de la région. Les entreprises auvergnates de la filière bois investissent plus que celles des autres régions.

Dans le Cantal, le bois semble une filière inépuisable et ce secteur d'économie semble bénéficier d'un nouveau souffle. Des Chartes forestières ont été créées sur le Massif de la Rhue (nord-Cantal) et plus récemment sur le Pays de Salers. Une plateforme de stockage et séchage bois est née à Murat, un réseau de chaleur bois, un réseau de chaleur bois a vu le jour à Murat, Saint-Flour ou Riom-ès-Montagnes.

Le secteur du bois et de l’ameublement dispose d’un savoir-faire important et emploie un salarié sur cinq. Le bois reste une richesse de la région (chênes, résineux).

L'exploitation forestière, certes moins prospère qu'autrefois, demeure une composante de l'économie locale. Une très importante usine de menuiserie industrielle, installée à Ydes, emploie plusieurs centaines de personnes. Parmi les entreprises les plus importantes :

- Les Menuiseries du Centre à Ydes (filiale du groupe LAPEYRE de Saint GOBAIN), qui fabriquent des meubles de cuisine (300 salariés), accompagnées par la DIRECCTE durant la crise économique par des conventions de chômage partiel.
- LAFA Mobilier à Aurillac, référence du mobilier de collectivité (310 salariés).
- COMBELLE SA à Marmanhac, fabricant de meubles pour enfants (59 salariés), accompagné par la DIRECCTE durant la crise économique par des conventions de chômage partiel.
- L’entreprise PRIEUR-PYRAM à Vic-sur-Cère (191 salariés), spécialisée dans les meubles de cuisine et de salles de bain haut de gamme ; accompagnée par la DIRECCTE durant la crise économique par des conventions de chômage partiel et aidée aujourd’hui à travers le dispositif Fond National de l’Emploi Formation.


Voici quelques documents passionnants au sujet de la filière bois dans le Cantal.
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=9634
http://www.bourseforestiere-cantal.fr/bff.htm
http://www.bourseforestiere-cantal.fr/docs/probl%E9matique%20et%20enjeux.pdf
Et aussi : http://ddc.arte.tv (semaine du 10 janvier 2013)

Si ça peut donner un second souffle à l'économie locale, alors c'est tout bon. Surtout que c'est pas la place qui manque, à fortiori si ça peut prendre la relais de la déprise agricole.
L'inconvénient est la durée et le retour sur investissement, donc c'est le pin Douglas, qui pousse vite, qui a été mis en avant ces dernières décennies en Auvergne, peut-être un peu moins dans le Cantal qu'ailleurs.
Les investisseurs sont aussi ceux qui veulent léguer un patrimoine à leurs descendants ou bien ceux qui veulent échapper à l'ISF puisque le forestier est une niche fiscale. L'inconvénient du morcellement et du relief peut être un avantage de par sa faible rentabilité qui en découle, puisque les investisseurs étrangers vont d'abord acheter des forêts françaises bien placées et facilement exploitables, ce qui laisse le Cantal en sursis et donc une place aux gens du coin pour en vivre et éventuellement une exploitation plus qualitative que quantitative. C'est en tout cas un objectif à avoir.
Quant à la filière bois, à Riom - puisque c'est le cas que je connais - c'est en place depuis plusieurs mois et un réseau de chauffage fournit auprès des habitations individuelles (et collectives ?). Pour un habitant à l'année cela peut revenir moins cher. Je ne sais pas si une extension du réseau est prévue à moyen terme.

Oui, il concerne à la base les établissements de santé, les écoles primaires et maternelles Georges Pompidou, la médiathèque, le gymnase municipal et une quarantaine de maisons individuelles. Une 2e phase est prévue mais je n'en sais pas plus.

Le réseau s'est aussi étendu en fonction de l'intérêt des particuliers, d'où un probable deuxième round de sondage pour une nouvelle extension à terme.
En gros, si les gens sont pas intéressés, le réseau n'est pas mis en place parce qu'il faut casser la voirie, etc.